En Haute Savoie, le chalet de Charlotte Perriand à Méribel se caractérise par son architecture qui allie modernité et authenticité. Dans sa conception, le lieu a été pensé dans les moindres détails, ce qui reflète parfaitement l’intelligence de l’espace. Un espace de vie imaginé par Charlotte Perriand, une designer savoyarde qui voulait mettre en œuvre une maison de montagne pour son propre usage au début des années 1960.
Cette femme était une grande amoureuse de la montagne, au point d’établir sa maison atypique sur un terrain à Méribel. La propriété lui a été offerte par le Promoteur Peter Lindsay en échange de ses premiers travaux d’architecte dans la commune. Le résultat est une belle bâtisse à fort potentiel de par sa situation privilégiée à proximité des domaines skiables de la région.
Les particularités du chalet de Charlotte Perriand à Méribel
À la différence des constructions savoyardes qui consistent à conserver la chaleur, le chalet de Charlotte Perriand à Méribel se distingue par sa conception ouverte sur l’extérieur. Les lattes en bois qui entourent les constructions traditionnelles ont été remplacées par des panneaux de verre. Une matière qui capte la lumière pour la répandre dans l’espace intérieur, tout en offrant une vue sur la nature environnante. Un torrent en contrebas et en ceint de grands sapins bordent le chalet, et la façade sud s’ouvre sur un magnifique paysage sur de larges baies vitrées. La façade s’escamote totalement dans l’épaisseur du mur à l’étage. En fait, le chalet de Charlotte Perriand à Méribel se veut révolutionnaire en estompant l’espace entre intérieur et extérieur. À l’image des appartements des Arcs, les terrasses sont prolongées à l’intérieur, agrémentées de bancs formés de lattes de bois. De ce fait, l’espace intérieur se déploie à l’extérieur donnant l’impression d’être suspendu dans le vide.
Un espace intime
Pour offrir un maximum d’intimité à ses occupants, les deux niveaux sont entièrement indépendants, avec chacun une cuisine et une salle de bains. Le rez-de-chaussée s’organise autour d’un coin cheminée adossé au mur, ce qui s’oppose à la baie vitrée. Le sol est légèrement plus bas ce qui scinde l’espace, sans pour autant réduire le volume de la pièce. À l’étage, la notion d’intimité se confirme davantage, car celui-ci revêt cet aspect rural du 19ème siècle. Il accueille la chambre de la fille de l’architecte Pernette. Un lit clos se trouve dans le prolongement de la cheminée et de la cuisine du chalet de Charlotte Pérriand à Méribel. Il est possible chacun de ces éléments par une cloison coulissante qui se déploie sur toute la largeur de l’édifice.
Une expérience sensorielle unique
Dans le cadre de l’Exposition de la Fondation Vuitton, le chalet a permis aux visiteurs de vivre une expérience sensorielle unique. Cette dimension sensible de l’œuvre est perceptible dans chaque pièce de la construction. La designer-architecte met à l’honneur la spatialité, qu’elle replace dans le contexte des créations des pièces emblématiques qui constituent le chalet de Charlotte Pérriand à Méribel. Un projet ambitieux de muséographie initié par sa fille et Jacques Barsac, les spécialistes de l’œuvre. Cela vise à voir la portée humaine et visionnaire des créations, qui se caractérisent comme un voyage sensoriel.